Demain, le Soleil se lèvera
- Caroline Lasseret

- 3 nov.
- 4 min de lecture

La saison de l’automne est installée depuis plusieurs semaines déjà et de ma fenêtre, je regarde les feuilles mortes tombées sur le sol. Alors je m’interroge sur le sens de la vie, sur ce qui doit mourir et sur ce qui doit rester intact.
Comment peut-on discerner entre la routine qui nous écrase ou les mauvaises habitudes que nous devons quitter et les repères et les bonnes habitudes qui sont notre socle et notre stabilité ?
Nous sommes tellement rassurés par nos habitudes, les endroits où nous prenons plaisir à aller, les gens que nous connaissons depuis longtemps et qui font partie de notre quotidien et les odeurs… ah les odeurs ! Ne font-elles pas remonter à notre mémoire d’innombrables souvenirs parfois même enfouis et qui surgissent lorsque nous ne nous y attendons pas !
Comment savoir si nous devons changer ces aspects de notre existence ?
La Vie est en mouvement, c’est ce qui fait qu’elle est belle parce qu’elle nous présente tout un tas d’opportunités ! Savons-nous les saisir ? Et si nous le faisons, comment être sûr qu’il s’agisse de la bonne décision ?
Soit nous restons inertes et nous sommes tellement figés que rien ne peut changer, rien de nouveau ne peut venir nous surprendre, soit nous sommes ouverts à la nouveauté et lorsque le vent s’engouffre, il peut tout chambouler. C’est à ce moment que notre discernement entre jeu parce que oui, finalement, il s’agit bien d’un jeu ! Même si souvent il nous semble injuste, douloureux ou même joyeux !
Avez-vous déjà vécu ces instants où la nouveauté arrive avec tous ses amis ? C’est un tourbillon dans notre vie et cela peut aller tellement vite que nous agissons, branchés sur pilotage automatique, car il faut suivre la cadence ! Entre le travail, la maison, les enfants… Ce sont tous les pans de notre vie qui sont touchés. Parfois, souvent même, nous devons faire « pause » pour tout démêler et savoir si nous nous dirigeons dans la bonne direction.
Dans tous les cas, nous posons des actes qui nous amènent toujours plus loin dans l’expérience.
Et que c’est difficile de changer notre quotidien ! Même si nous sommes sûrs de nos choix, la nostalgie est bien présente, lancinante. Le manque rassurant de nos repères se fait ressentir et le doute peut pointer le bout de son nez !
Douter est bon car si le doute est maîtrisé, il est notre garde-fou. C’est sain de douter et de s’observer. Cela nous fait également nous interroger sur ce que nous voulons, nous permet de remettre notre objectif de départ au centre de notre changement et de définir encore plus précisément nos priorités : Que voulons-nous vraiment ? Qu’aimions-nous et qu’aimions-nous moins avant nos changements ? Que cherchons-nous véritablement ? Quelles sont les ressources personnelles dont nous faisons preuve ? Où mettons-nous notre curseur de réalisation ?
Et lorsque le changement est effectif, que c’est difficile de ne plus regarder en arrière ! Certaines personnes arrivent à regarder uniquement droit devant tandis que d’autres sont mitigées parce que le passé est aussi dans le présent, par les souvenirs, par la nostalgie.
Bien sûr que c’est bon de se laisser surprendre et d’oser les changements ! Mieux vaut essayer que d’avoir des regrets !
Il faut une confiance en la Vie et aussi une petite dose de « folie » pour sauter le pas ! Le terme est d’ailleurs très explicite ! Ce sont les enfants qui « sautent » : à pieds joints, à la corde à sauter etc. ou les personnes en besoin d’adrénaline : sauter en parachute, sauter à l’élastique etc.
Et une fois que le saut est fait, que reste-t-il ? Le besoin de jouer encore ? De ressentir encore l’excitation du cœur qui se soulève par l’euphorie ?
Quand nous arrêtons-nous ? C’est là que notre socle intérieur est si essentiel car il nous permet de nous poser, malgré le sol en mouvance, pour discerner et savoir dire « stop » ou « je me suis trompé » ou « c’est formidable car c’est ce que je voulais ».
Dans tous les cas, le temps est un allié car avec le temps, les choses se posent et paraissent souvent plus claires. Vous avez déjà sûrement fait cette expérience de vous sentir démuni, face à une situation extrême et de vous coucher dans cet état et puis, au réveil, cette situation ne semble plus si grave !
Le temps apaise les émotions et nous permet de faire un tri.
Et ce que je trouve merveilleux est que rien n’est fixe ! Héraclite disait « rien n’est permanent sauf le changement ». Cela résume l’idée que le changement est vraiment la seule constante. Nous nous mettons nous-même des barrières alors si nous faisons « sauter » (encore lui !) ces barrières tout est possible : nous pouvons oser et changer et nous pouvons aussi revenir en arrière parce que c’était le mieux pour nous. Quoi qu’il en soit, nous sommes acteurs de nos vies et donc nous décidons et mieux vaut décider et se tromper et le reconnaître que de ne rien faire et regretter ou même se pétrifier dans notre propre corps parce que nous n’avons pas osé laisser mouvoir notre vie.
Faisons lui confiance ! Elle sait où nous mener. Trouvons notre socle intérieur qui nous stabilise et SAUTONS !
Ma grand-mère aimait beaucoup le roman « Autant en emporte le vent » de Margaret Mitchell, et elle me disait toujours qu’une réplique phare l’avait marquée : « Après tout demain est un autre jour ».
C’est tellement simple et vrai… Demain le soleil se lèvera encore et toujours, immuable dans ce qu’il est et alors il éclairera notre vie sous un nouveau jour.
Laissons-nous le temps, osons, expérimentons, vivons ! Pleinement pour que le goût de la Vie soit savoureux quelles que soient les épreuves parce que le but ultime de la vie n’est-il pas le bonheur ?
Caroline



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