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Comme le disait le poète !

Dernière mise à jour : 3 nov.

Comme le disait le poète
Comme le disait le poète

"Les sanglots longs

Des violons

De l'automne

Blessent mon cœur

d'une langueur

Monotone.


Tout suffocant

Et blême, quand

Sonne l'heure,

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure


Et je m'en vais

Au vent mauvais

Qui emporte

Deça, delà,

Pareil à la

Feuille morte"


L'automne est là ! J'aime cette saison. Profondément. Bien qu'elle m'évoque une nostalgie des jours anciens. Ce poème m'accompagne à chaque automne. Il me rappelle, ô combien, ces sentiments qui me traversent, sont ressentis par beaucoup d'entre nous.


Cette sensation est aussi intemporelle et ne connaît pas de frontières. Nous pouvons associer l'automne à une période de l'année mais aussi à des moments de notre vie quelle que soit la saison où nous les vivons !


L’automne est vraiment le moment où nous faisons le bilan, le constat de notre année ou de notre vie car, encore une fois, l’automne se vit à n’importe quel moment de la vie et plusieurs fois…


La nature est juste un exemple sous nos yeux : regardons-la se dévêtir de ses plus beaux atouts pour avancer doucement vers l’hiver et faire peau neuve… Les feuilles flamboient et finissent par s’envoler, tournoyer, tomber. Elles acceptent leur mort pour laisser le nouveau pousser sur l’arbre au printemps prochain.

Elles acceptent d’être données en offrande au sol pour le protéger et l’enrichir. Elles deviennent du compost.


Derrière les paroles du poème, Paul Verlaine nous parle de la mort : "Sonne l'heure" évoque le glas mais quel glas ? La mort prend différentes formes : celle du corps physique, celle du temps qui passe et qui amène une angoisse de la fuite du temps !


Avez-vous déjà ressenti cette angoisse lorsque vous vous sentez sur le fil, lorsque vous êtes à un moment de votre vie où vous devez poser des actes, faire des choix ?


Lorsque cela m'arrive, je suis dans une telle angoisse que mon corps l'exprime, le crie...

J'ai cette sensation de mort imminente, cette sensation que le sol se dérobe sous mes pieds, que je vais tomber dans un puits sans fond, ma poitrine se serre, je suffoque presque... Conclusion, je cours partout, je m'occupe la tête et les mains par tout un tas d'activités souvent inutiles ou qui peuvent attendre. Seulement, dès que je m'arrête, tout revient comme une vague qui me submerge... Jusqu'à ce que je prenne le temps de réfléchir à ma situation, à mon épreuve, à mes émotions.


Alors, je me regarde. Je me regarde et je m'observe, j'observe aussi ce que je traverse et je me pose ! Vraiment ! Je m'autorise à tomber dans ce puits ... avec fond. Le fond porte ce qui est bon pour moi, le mieux à ce moment de ma vie. Et oui, c'est douloureux !

Je m'accorde ce temps, un peu tous les jours et je ralentis mon rythme, je me « dorlote ».

De toutes façons, si je ne le fais pas, mon corps m'y contraint !


Seulement à cet instant, le calme se fait. Les réponses apparaissent et le choix devient évident.


Une partie de moi meurt véritablement, comme les feuilles tombent de l’arbre. Ce que nous redoutons d'ailleurs souvent est cette mort. C'est de nous abandonner à la vie et de lui offrir cette partie de nous.


Le Feu de l'automne vient purifier cela en nous.


Sommes-nous prêts ?

Parfois oui, parfois non !


Lâchons-nous ?

Même réponse !


Dans tous les cas, 2 seules issues possibles. Si nous acceptons de laisser partir ce morceau de nous, de notre vie alors le nouveau viendra, sinon, nous vivrons avec l'ancien et devrons accepter les conséquences de nos décisions.


Comme le poète se "laisse emporter au gré du vent" telle "une feuille morte", je vous invite à goûter la saveur automnale de votre vie. Laissez-la infuser et traversez, abandonnez-vous à la Vie ! Tirez la sagesse de cette expérience !

Laissez vos feuilles flamboyantes s’envoler librement et enrichir votre terre de compost.


Il vous en restera un goût : pour moi, c'est la nostalgie heureuse des jours anciens car j'ai choisi !


Je vous souhaite de tout mon cœur de trouver et de savourer votre goût de l'automne.


Caroline


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